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Agadir, la perle de l’Atlantique

22 décembre 2006, by fmdt.ma No comments yet

Quand les Portugais en 1505 ouvrent le comptoir de la Sainte Croix du Cap Ghir, là où se trouvait jadis le quartier du Founti, disparu depuis le séisme du 29 février 1960, ils ne se doutaient nullement que ce petit port de pêche, ce bourg peu connu « Agadir el-arba » allait avoir le destin qu’il a aujourd’hui.

Agadir était au départ une rade où venaient s’abreuvoir les marins carthaginois, phéniciens et portugais.

Grâce aux Saadiens, la baie médiévale devient un port de première importance pour l’import/export.

Le sort d’Agadir a été en fait scellé par la dynastie Alaouite qui, en 1760, décida de mettre cette localité en réserve de l’histoire, et ce, en ouvrant à Essaouira un port plus adapté à sa politique économique de l’époque. C’est cette même dynastie qui, deux siècles plus tard, vient au secours de la ville quant elle fut presque détruite par le mémorable tremblement de terre qui a enseveli plus de quinze mille gadiris et anéanti le travail de plusieurs générations.

« Si le destin a décidé de la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépend de notre foi et de notre volonté », avait déclaré alors le père de la Nation, le Roi feu Sa Majesté Mohamed V.

A présent, oubliée la bourgade de mille habitants d’antan, l’agglomération d’Agadir, Inezegane et Ait melloul est devenue l’un des principaux centres urbains du Maroc, avec plus de 850 mille habitants, la 1ère station balnéaire du Maroc abritant l’une des plus belles baies du Monde. Ses dix kilomètres de plage de sable fin défient la concurrence et s’étirent avec nonchalance devant un océan atlantique majestueux. Son climat tempéré qui permet la baignade 300 jours par an est un facteur déterminant de l’attrait qu’elle exerce dans le domaine du tourisme balnéaire.

Grâce à ses habitants, connus depuis toujours pour être des gens sérieux, studieux et loyaux, Agadir n’a pratiquement point subi de dégradation socioculturelle. Elle est quasiment intacte. Le développement touristique qu’elle connaît depuis surtout une décennie et qui s’accélère d’année en année, n’a pas endommagé sa spiritualité, ses mœurs et sa discipline.

Le soubassement humain de la Capitale du souss est toujours pudique, reflétant les us et coutumes de ceux qui l’ont créée et habitée depuis le moyen âge.

Capitale et poumon économique du grand sud, Agadir est aujourd’hui un pôle de développement important qui s’appuie sur la pêche, l’agriculture et le tourisme. Grâce à ce dernier, elle procure au Royaume le tiers de ses recettes en devises touristiques.

Près de 20% des touristes qui viennent chez nous par avion, atterrissent à l’aéroport d’Agadir el Massira. Pour le premier quinquennat de la vision 2010, le nombre des arrivées de touristes étrangers de séjour voisine les 450 mille voyageurs avec un taux de progression annuel de l’ordre de 3% (depuis 2000).

Nous ne sommes pas dans les marges à deux chiffres prévues par les planificateurs de la vision 2010 mais il est évident que la récente volonté politique manifestée concrètement par les autorités locales de hâter la réalisation des capacités hôtelières prévues est de nature à alimenter l’espoir de rattraper les retards enregistrés.

Pour ce qui est des nuitées touristiques étrangères au Maroc, 30% d’entre elles se passent en Agadir avec une progression annuelle moyenne de 0.7%pour le premier quinquennat. Encore faible bien entendu. Mais cela n’empêche pas cette ville d’être le second pôle touristique du pays après Marrakech. A elles deux elles représentent 75% des nuitées étrangères réalisées par le Royaume.

Cette structure impliquant les deux capitales du tourisme national s’explique essentiellement par la capacité hôtelière dont elles disposent à fin 2005 à savoir 45% de l’ensemble de nos moyens d’hébergement. Deux constatations :

1- Avec moins de la moitié des capacités hôtelières ces deux capitales raflent les 2/3 des activités touristiques.

2- Toutes les autres villes dont essentiellement Casablanca, Tanger, Fès et Ouarzazate disposent seulement du 1/3 du gâteau alors qu’elles renferment plus de la moitié des capacités hôtelières.

On peut dès lors affirmer que notre carte touristique présente un déséquilibre réel auquel les Pouvoirs Publics doivent prêter grande attention car non seulement cela peut s’aggraver avec les investissements colossaux prévus et/ou en cours de réalisation à Marrakech et Agadir, l’autoroute qui reliera bientôt (2007 pour Marrakech et 2009 pour Agadir) le Nord du Royaume au sud, mais également de la seule logique économique qui veut que les structures prospères ont plus de chance de se développer que celles qui le sont moins.

A suivre

Marrakech, une histoire fascinante (suite et fin)

8 décembre 2006, by fmdt.ma No comments yet

La capitale des Almoravides est de loin la destination touristique qui connaît la croissance la plus forte. Mais qu’en sera-t-il demain avec l’Open Sky et la clientèle low-cost ?

Depuis l’année 2000, les arrivées de touristes à l’aéroport international de Marrakech ont presque doublé. En 2005, elles voisinent le million de passagers, ce qui représente près de 40% de l’ensemble des arrivées nationales par voie aérienne.

Ces touristes étrangers ont développé 4,7 millions de nuitées hôtelières, c’est-à-dire 88,4% de la part totale des nuitées réalisées dans les hôtels classés de la ville. On constate dès lors que le tourisme interne a représenté en 2005 quelque chose comme 12% du total des nuitées.

Quant à la capacité dont dispose la capitale du sud, elle est de l’ordre de 30 000 lits, représentant le quart de la capacité hôtelière de tout le Royaume. L’occupation de cette capacité hôtelière a évolué de façon satisfaisante depuis le début du quinquennat. En 2005, elle a été de l’ordre de 70%.

Ces paramètres attestent les données mentionnées précédemment et confirment trois choses :

1- Le leadership de la ville ocre dans les activités touristiques du Royaume est incontestable.

2- Le rythme de croissance annuel moyen des arrivées et des nuitées réalisées à Marrakech, soit 10,2% pour les arrivées et 6,7% pour les nuitées, est celui qui est le plus proche des ambitions de la vision 2010 (15%). Nulle part au Maroc ces performances n’ont été atteintes.

3- Les investissements colossaux prévus pour le développement des infrastructures, de la capacité hôtelière et para-hôtellerie et du secteur d’animation et des loisirs exigeront plus de vigilance qu’ailleurs. En effet, il est souvent plus difficile de gérer l’essor économique que les crises passagères.

Marrakech va bénéficier encore d’apport de clientèle supplémentaire mais attention à la saturation. L’occupation à 70-80% est un maximum. D’où la nécessité de booster le régime de construction de nouveaux hôtels et de former sans tarder, et de préférence sur place, les staffs et personnels nécessaires à la gestion des futures unités.

Il est évident que la main-d’œuvre qualifiée et le personnel d’encadrement font aujourd’hui cruellement défaut. Il suffit pour s’en rendre compte de provoquer des demandes d’emplois pour des postes tels que directeurs généraux d’hôtels, gouvernantes générales, chefs de réception, maîtres d’hôtel, cuisiniers, chefs d’entretien qualifiés…

La signature prochaine de l’Open Sky avec l’Europe des 25 va pouvoir satisfaire enfin un vœu ancien et une nécessité absolue qui s’inscrit dans le cadre des conditions essentielles du véritable décollage du tourisme marocain.

Nous avons été quelques-uns à monter souvent au créneau pour sensibiliser les décideurs sur ce dossier crucial. Bien sûr, tout ne sera pas résolu d’un coup de plume, il faudrait aussi que la loi puisse réglementer les « low-cost » et qu’on tienne par ailleurs compte du fait qu’à force d’écrémer large à travers la clientèle européenne, on provoquera deux risques sérieux:
1- Celui de faire venir au Maroc des clients ayant peu de moyens pour animer le secteur tertiaire
2- Celui de réduire le taux d’occupation des hôtels 4 et 5 étoiles

En fait, il faudrait pouvoir dire oui au « low- cost » mais non à la subvention d’une clientèle de campings et d’hôtels de bas de gamme. Contrairement à la Tunisie par exemple, le Maroc a beaucoup investi dans l’hôtellerie de qualité, et l’idéal serait que la clientèle européenne riche puisse utiliser à son profit le transport « low-cost » dans une proportion satisfaisante à nos stratégies commerciales et financières globales.

Il est par ailleurs toujours d’actualité de garder l’œil sur la domination du marché français qui représente, à lui seul, 62% de la part des nuitées totales car il n’est pas prudent de mettre « tous les œufs dans le même panier » ou alors il faudrait se préparer à courtiser en permanence une clientèle qui se sentira de plus en plus indispensable et qui sera de plus en plus exigeante. Certes chaque politique a un prix et il est judicieux de commencer d’ors et déjà à envisager les mesures d’accompagnement à introduire dans notre philosophie d’action vis-à-vis des opérateurs économiques français présents à Marrakech et de la clientèle française en particulier de façon à leur donner un sentiment de sécurité et de bien-être. Les Français investissent à Marrakech et ils y viennent nombreux en vacances. N’est-il pas légitime qu’ils devraient s’y sentir un peu comme chez eux? Le dossier de l’open sky a été longtemps bloqué à cause d’une exigence de réciprocité mais qu’on ne vienne pas nous parler à nouveau de réciprocité. Celle-ci ne peut pas être satisfaite rapidement à ce propos non plus et n’a même pas à être envisagée tant que nos concitoyens en France n’auront pas acquis un degré d’adaptation et une forte représentativité, capables de leur permettre de formuler des exigences et tant que les nationaux visitant la France ne se comptent pas en millions.

Marrakech, une histoire fascinante

1 décembre 2006, by fmdt.ma No comments yet

Depuis l’indépendance et sous l’impulsion des Pouvoirs Publics, Marrakech qui était connue touristiquement grâce à l’hôtel Mamounia seulement, vit sa capacité croître de façon continue. Retour sur le temps…

Si Abou Bakr, commandant des armées Almoravides avait pu supposer un instant l’ampleur de l’empire que Youssef Ben Tachfine allait construire il ne lui aurait jamais confié aussi imprudemment, en plein milieu du 11ème siècle, la garde du campement que les caravaniers de l’époque appelaient vulgairement « Mar ou kech » c’est-à-dire « traverse et sauve-toi  » et qui ne disposait ni de sécurité ni d’eau mais que les différentes dynasties qui se sont succédé ont transformé en une capitale irrésistible qui a gardé de son passé présaharien les palmiers et de l’œuvre des Almohades, et entre autres, un système d’amené d’eau et d’irrigation exceptionnel, faisant de cette ville une cité jardin où il fait bon vivre.

Très vite sous les Almoravides, en fait en une quarantaine d’années à peine, Marrakech se transforma en un centre commercial, culturel et religieux rayonnant sur tout le Maghreb, l’Andalousie et une partie d’Afrique noire.

L’Almoravide Youssef Ibn Tachfine, l’almohade Yacoub al Mansour et surtout le Sâdien Ahmed El Mansour Ed-dahbi ont successivement bâti la cité et édifié ses monuments qui défient encore le temps : Koutoubia, palais Badi, tombeaux saâdiens et une multitude de medersas et d’œuvres urbaines.

L’instauration de la dynastie Alaouite depuis l’année 1664 n’a pas été en reste en prenant toutes les mesures administratives, politiques et socioculturelles pour faire de cette ville en moins d’un demi siècle une capitale touristique somptueuse dont le nom, rappelons-le, a permis au Royaume de porter son nom : le Maroc.

Cette ville là avait-elle besoin d’autres choses que de lits hôteliers, un encadrement humain et une structure organisationnelle de qualité pour être promue capitale touristique du Royaume?

Assurément non. Depuis l’indépendance et sous l’impulsion des Pouvoirs Publics, Marrakech qui était connue touristiquement grâce à l’hôtel Mamounia seulement, vit sa capacité croître de façon continue pour atteindre à fin 2005 près de 30 mille lits, marquant depuis l’année 2000 une croissance annuelle moyenne de 9.5%.

Si elle le souhaite elle peut doubler cette capacité d’ici 2010 et atteindre même en 2015 une centaine de milliers de lits, seuil critique des grandes destinations mondiales du tourisme.

La structure du produit touristique marocain est quasiment similaire à celle des grands pays touristiques européens où le leadership est tenu par une métropole comme Paris pour la France, Rome pour l’Italie, Madrid pour l’Espagne. En faite nulle part « le gâteau » touristique n’est équitablement partagé entre les cités d’un même pays. C’est ainsi que Marrakech détient la palme du tourisme marocain grâce à l’intérêt que les pouvoirs Publics lui accordent. Ce choix a été dicté par les attraits et les atouts de cette ville qui n’a jamais été aussi bien servie que depuis les années 70/80.

Aujourd’hui l’Etat cherche à en faire une des capitales adulées du tourisme international, non seulement à travers des investissements colossaux mais grâce aussi à une animation permanente, une sécurité à toute épreuve et à l’installation aux postes de responsabilité d’hommes dévoués à la chose publique, compétents et courageux.

On dit bien qu’on ne prête qu’aux riches. Marrakech attire de plus en plus de visiteurs parce qu’elle est déjà assez sollicitée. Produit culturel par excellence, elle est fière de ses monuments, de son art culinaire, de ses palmiers et de ses loisirs, les innocents et les autres, comme toute métropole internationale qui refuse d’être cataloguée et qui, à travers ses multiples facettes, cherche à être aimée pour tout ce qu’elle représente.

De la sécurité !

23 novembre 2006, by fmdt.ma No comments yet

Après une petite pause, la lettre hebdomadaire du tourisme de Abdelhadi ALAMI revient avec un regard toujours différent posé sur l’actualité touristique nationale et une dose d’humour qui n’enlève rien au sérieux du débat.

Les touristes étrangers sont souvent surpris quand ils s’entendent dire au sujet d’une ancienne ville comme Fès ou Marrakech que son âge se mesure en siècles à deux chiffres. Le Maroc n’est pas né d’hier. C’est un Etat où la Monarchie règne depuis Idriss 1er il y a plus de 12 siècles ; depuis exactement le 5 février 789. Et c’était la naissance du Maroc, deuxième état musulman après l’Andalousie à s’émanciper du califat de Baghdad.

Idriss 1er, petit-fils d’Ali et de Fatima, la fille du prophète, est le 1er monarque d’une lignée de descendants qui ont instauré au Maroc une tradition de pouvoir modéré et fédérateur. Les conflits de personnes n’ont pas manqué à certaines époques mais le peuple marocain n’a jamais trouvé à redire à cette forme de gouvernance qui est la justification réelle de la sécurité dont bénéficie le Royaume. Il ne faut pas se tromper, ce ne sont pas les quelque 50 mille agents de l’ordre qui encadrent les trente millions de Marocains que nous sommes, qui nous assurent à eux seuls, sécurité et quiétude. Il y a autre chose.

La sécurité que ressent l’étranger en foulant le sol marocain a son explication dans le caractère doux, conciliant, tolérant et hospitalier des Marocains, qu’ils soient d’origine berbère ou arabe. Le peuple marocain n’est pas agressif. La civilisation millénaire qui est la sienne a poli son caractère et façonné son comportement. Cela ne l’a pas empêché bien entendu à l’occasion, de défendre son intégrité et sa liberté. En effet de tous les états musulmans, le Maroc est l’un de très rares pays à avoir préservé son indépendance durant tous les longs siècles de son existence.

D’aucuns peuvent évoquer à propos de la sécurité, les évènements sanglants qui ont surpris les Marocains à travers les attentats terroristes du 16 Mai 2003 à Casablanca.

Ce genre de dérapage doit être d’abord assumé par tous les responsables chargés de l’enseignement depuis l’indépendance en 1956. Pour des raisons diverses, les départements ministériels ont planifié, décidé et organisé des programmes d’enseignement qui ont orienté des milliers et des milliers d’étudiants vers les universités religieuses. Ces dernières ont fabriqué hélas à côté de bons et sérieux doctes en théologie, de pauvres bourges, détachés complètement de la réalité religieuse et spirituelle. L’échec de l’enseignement au Maroc qui produit encore plus de chômeurs que de candidats fiables, pouvant être facilement intégrés dans le processus de développement, est donc patent. Il ne date pas d’aujourd’hui. Si aucune réforme sérieuse et réaliste n’est entamée rapidement dans ce domaine les constats catastrophiques enregistrés aujourd’hui finiront par devenir demain des constats de désastre.

Le Maroc n’a pas de pétrole, il se doit de concentrer tous ses efforts sur le développement humain. L’alphabétisation des masses, la formation technique et la recherche scientifique devront être la priorité de ses priorités. De façon à ce qu’il puisse couvrir d’abord ses besoins, en évolution constante et un jour peut être, exporter le savoir de ses hommes et de ses femmes à l’extérieur du Royaume. Les simples ouvriers marocains expatriés ne sont-ils pas aujourd’hui les premiers pourvoyeurs de devises?

La sécurité c’est aussi chercher constamment à trouver des répliques, au quotidien, au problème des ventres creux et à l’angoisse de tous ceux qui ont besoin de bénéficier d’insertions sociales efficaces et Dieu Seul sait combien ils sont de plus en plus nombreux. La mendicité, qu’elle soit spontanée ou organisée et les dimensions qu’elle prend dans les villes et les communes notamment les grandes citées touristiques ont de quoi donner l’insomnie. Elles ont digéré de l’intérieur tous les palliatifs qui leur ont été appliqués.
Aujourd’hui ces maux doivent être éradiqués à la base par l’insertion forcée, et au besoin à travers des sanctions légales notamment pour les récidivistes et tous ceux qui en font un métier.

Les flambées sporadiques de la petite délinquance sont-elles la résultante de l’application sur le terrain des principes des droits de l’Homme appliqués quelquefois à des individus qui ne sont pas encore un produit fini de celui-ci ? Devons-nous nous plaindre outre mesure de certains dérapages alors que dans le monde entier, surtout industriel et développé, la violence et l’agression et toutes leurs conséquences sont de simples faits divers? N’est-ce pas là le prix à payer à l’émancipation des mœurs, au développement économique et à l’essor des libertés ? Mais il faut reconnaître malgré tout que Casablanca n’est pas, Dieu merci, Rio de Janeiro, Mexico, Chicago ou Lagos où la criminalité est monnaie courante.

Les efforts entamés dans ce domaine devront cependant être poursuivis, tambour battant. Déjà l’élite de la police est de plus en plus jeune diplômée et compétente.
Le Maroc qui n’a qu’un demi siècle de « modernité » ne doit assurément pas, paniquer mais il ne doit pas pour autant continuer à faire l’impasse sur la réforme de l’enseignement et l’encadrement sécuritaire moderne tant de proximité qu’à distance.

Marrakech, toujours Marrakech

2 mars 2006, by fmdt.ma No comments yet

Marrakech, la superbe capitale du sud, a confirmé, à mi- parcours de la vision 2010, son leadership, toutes catégories hôtelières et touristiques confondues. Aucune ville du Royaume ne lui est comparable. Son succès, insolent pour certains, est pourtant mérité car il est le fruit de deux décennies d’efforts conjugués des pouvoirs publics et des secteurs privés concernés.

Passe que le taux d’occupation de ses unités hôtelières a voisiné les 70% en 2005 et que les nuitées réalisées dépassent 5,3 millions, soit plus de 35% des performances nationales. Ce qui aiguise les jalousies c’est le taux annuel moyen de croissance du premier quinquennat de la vision 2010, à savoir 7%. Certes, les prévisions évoquaient le double de ce pourcentage mais dès qu’on examine de près les évolutions des autres destinations : Agadir, Rabat et Mekhnès 1%, Tanger 3%, Casablanca, Fès, Tétouan et Ouarzazate, chiffres négatifs, on devient moins pointilleux.

Les restaurants nouveaux et les espaces de loisirs pullulent et il est tout à fait agréable de disposer d’une panoplie impressionnante d’adresses pour toutes sortes de goûts et d’exigences.

Le CRI espère voir doubler d’ici 2010 la capacité hôtelière de la ville qui dépasserait 60.000 lits classés. L’Open-sky aidant, l’avenir paraît donc rose et prometteur, surtout quand on prend acte des programmes ambitieux proposés par la Wilaya aux conseillers municipaux et aux élus pour de nouveaux projets d’embellissement, d’infrastructure, revue et corrigée, de renforcement du contrôle de qualité, d’un meilleur encadrement humain des populations et d’un engagement durable des élus aux côtés des Autorités Administratives.

L’appel de ces dernières sera-t-il perçu d’une façon à créer les conditions optimales d’une coopération profitable aux Marrakechis, au tourisme et partant à l’avenir politique des élus eux-mêmes ? L’avenir le dira mais en attendant la mise à niveau de la justice au standard européen, la révision du dossier de la promotion touristique et son élévation à un niveau de savoir faire qui sort des sentiers battus et des effets d’annonces, d’opérateurs peu engagés financièrement, pas tout à fait formés pour faire face au challenge actuel, frileux et intéressés. Si Marrakech veut devenir le « Dubaï » du Royaume elle se doit d’être lucide et vigilante, prévoyante et engagée.

La ville ocre ne peut désormais se permettre que des risques calculés sachant que la diversification de son offre et son agressivité commerciale ne doivent jamais être perdues de vue, ce qui lui permettra de limiter le danger de dépendance du marché français (62% des nuitées totales de la ville) qui dépasse aujourd’hui la côte d’alerte.

La clientèle nationale quant à elle trône au deuxième rang avec 12% des nuitées enregistrées. Elle ne constitue nullement un danger. Bien au contraire. Clientèle captive, qui règle en cash ses factures, elle est tout à fait appréciée. Reste à entamer vite les constructions et les aménagements nécessaires pour répondre à ses besoins spécifiques.

L’Open-sky, conclu avec l’Europe, doit naturellement profiter d’abord à la ville ocre car on dit bien « A tout seigneur tout honneur » du fait qu’elle dispose d’atouts exceptionnels et de capacités hôtelières et touristiques remarquables.

Mais où sommes-nous exactement de la mise en place de cette ouverture du ciel marocain ? En fait personne n’en sait rien et il est grand temps de vulgariser les données des accords conclus et de créer les meilleures conditions de son exécution optimale.

Un forum permanent, par exemple, devrait être ouvert pour explorer toutes les voies possibles pour que soient saisies toutes les opportunités qui peuvent s’offrir.
Y-a-t-il un hic ? L’essor de Marrakech n’est-il qu’une bulle susceptible d’éclater au premier choc ?

Non, l’essor de Marrakech est bel et bien une réalité à caractère durable et évolutif. Le boom que les Autorités arrivent aujourd’hui à maîtriser et à canaliser est loin d’être un fait abstrait ou un mirage, mais la ville a certes besoin d’une nouvelle culture économique et sociale où doivent se conjuguer et se confondre des efforts divers, des intérêts divergents et des passions opposées. Le rôle des élus, dans ce domaine, ne doit pas être l’un des moindres.

A l’aune des atouts disponibles, tous les espoirs sont permis pour cette ville fascinante et provocatrice et telle qu’en elle-même Marrakech restera la ville des émotions et des sentiments sans cesse ravivés par le contact avec l’autre. Ne faut-il pas, malgré tout, prier de tout son cœur, pour que sa joie demeure et que son charme continue à faire son effet, notamment sur les Français.

Le Maroc à ciel ouvert

26 janvier 2006, by fmdt.ma No comments yet

Le Royaume a signé fin décembre dernier un accord sur l’open sky avec l’Europe des 25 qui représentent plus de 160 compagnies de transport aérien. Désormais quiconque a un zinc en bon état de vol et qui a les moyens de payer ses taxes aéroportuaires, peut se joindre à la flotte volante opérante pour transporter chez nous des touristes par centaines, par milliers.

Bien entendu la RAM, sa filiale Atlas Blue et même les petites compagnies dotées d’un avion ou deux, acquis neufs ou d’occasion ou même simplement loués, peuvent tenter leur chance sur le ciel européen.

Cet accord est certainement historique et il ne faut pas ménager ses remerciements et ses félicitations aux responsables des deux Ministères de Transport et du Tourisme qui ont su, avec courage et intelligence, vaincre l’inertie ambiante et les anciens calculs et tactiques du passé, qui n’avaient en fait réussi qu’à protéger des privilèges et à développer auprès des Marocains de faux espoirs et des rêves éphémères d’un progrès économique possible accrochés à des formules de développement chimériques qui s’appuient sur des statu quo et des monopoles. En réalité cet accord est d’une portée considérable pour l’essor du tourisme dans le Royaume.

Rappelons-nous le faux mythe développé pendant des décennies autour de notre compagnie nationale d’aviation civile opérant dans le cadre d’obligations de service public. Ce mythe n’avait pu se perpétuer que du fait de nos ignorances et du peu d’aptitudes que nous avions pour trouver les solutions adéquates. IL est évident que le Maroc n’a pas à chercher à vaincre le sous-développement à travers des slogans jouant sur les cordes sensibles des Marocains. La lutte contre le sous-développement ne se passe pas seulement dans les airs, sur les mers et les routes, elle doit être le fait surtout d’une stratégie d’action gagnante visant la création d’emplois, le développement constant de l’exportation et l’émergence des nouvelles technologies. Tout le reste relève de l’utopie

Monsieur Ghallab a bien fait de préciser que la RAM « n’a pas d’obligation de service public ». Le fait que l’Etat participe dans son capital ne fait pas d’elle l’un de ses démembrements et ne l’engage directement en rien.

Souvenons-nous les USA avaient laissé, à juste titre, couler la PANAM et la TWA, sans regret, pour des raisons économiques supérieures. C’est logique, le principal doit toujours primer sur l’accessoire. Depuis, de grands pays occidentaux cèdent ou privatisent leurs compagnies nationales. Comment en effet accepter que la protection d’une société de transport, même si ses avions volent sous les couleurs nationales, puisse se faire au détriment de la saine application des lois économiques telle la libre concurrence, la rentabilisation des investissements et la planification intégrée?

La RAM et Atlas Blue disposent ensemble de moins de 40 avions. Même si ces avions opèrent de jour et de nuit, sans jamais s’arrêter, elles ne pourront nullement répondre à la demande, ni la provoquer, pour occuper les 180.000 lits classés et non classés dont 50% sont constamment inoccupés.

Le Royaume avait à choisir entre le privilège d’avoir une compagnie nationale et l’essor de son tourisme. Il vient enfin de prendre la bonne décision. Nos transporteurs aériens font de l’exportation. Ils ne doivent pas bénéficier de plus de privilèges que les autres exportateurs nationaux de produits industriels ou hôteliers. Bien sûr personne ne leur jette la pierre, ils font de leur mieux mais cela ne suffit pas.

« Ghallab n’a tué » personne. Il a au contraire ajouté son nom à la liste de tous ceux qui ont milité pour que le Royaume sorte le plus tôt possible d’un sous-développement que nous nous sommes imposés à nous-mêmes, par manque de sérieux et de clairvoyance.

Comment peut-on oublier que le ciel de la Malaisie est en fête permanente avec les 480 compagnies régulières et charters qui l’animent et que ce pays surprenant a pris le départ bien après nous sur le chemin du tourisme international ?

Le monde aujourd’hui est un village où ne peuvent survivre que ceux qui privilégient le travail à la combine, l’imagination à la paresse et le dynamisme à l’inertie et au laisser aller. Faisons ensemble un calcul mental approximatif mais édifiant. Nous tournons aujourd’hui dans l’hôtellerie nationale à moins de 50% de nos capacités.

L’open sky va, sans le moindre doute, faciliter le remplissage quasi-intégral de nos chambres d’hôtels. Nos recettes, avant même que le Plan Azur ne soit totalement réalisé, risquent de doubler sinon d’augmenter au moins de façon significative. Savez-vous à quel niveau se situent les enjeux ? Deux à trois dizaines de milliards de dirhams annuels qui risquent de tomber dans nos caisses et en devises s’il vous plait ! De l’autre côté que rapporte le transport aérien national ? Des pacotilles qui se chiffrent en profits par quelques dizaines de millions de dirhams, quand profits il y a, bien entendu.

Le Maroc à ciel ouvert est enfin un grand rêve réalisé. L’Hôtellerie et le tourisme marocains ne pourront jamais rendre suffisamment hommage à tous ceux qui ont participé à la réalisation de cet objectif considérable et dont les retombées vont créer les vrais conditions de décollage de notre industrie touristique et partant de notre économie.

Gagner le pari de l’échéance 2010 : telle est l’ultime invitation faite par S.M. Mohammed VI aux participants des Assises de Casablanca. Cela implique- comme l’a souligné le Souverain dans Son Message – le seul moment fort des Assises : « l’évaluation critique tant des points de succès que des difficultés rencontrées, l’origine de celles-ci et la meilleure méthode de les surmonter ».

C’est aujourd’hui chose faite pour ce qui est de la libéralisation du transport aérien. Les prochaines étapes seront celles de la réforme fiscale, de la formation professionnelle et de la réalisation, à pas forcés, du Plan Azur.

Voir ailleurs le chapitre consacré au même sujet dans le livre « Le Tourisme marocain, l’éternel espoir »

L’année 2005 : Les feux de la rampe

29 décembre 2005, by fmdt.ma No comments yet

Lettre Mensuelle du Tourisme
Dans quelques jours nous tournerons le dos à l’année 2005 avec la satisfaction d’avoir enregistré quelque 16% de nuitées de plus qu’en 2004, toutes clientèles internationales et nationales confondues. Le Maroc est en droit de se prendre à ce titre pour un « dragon ».

Bien sûr ce succès est à mettre à l’actif surtout de la capitale du sud, la ville de Marrakech qui a assuré à elle seule plus de 57% de cette performance, due essentiellement au dynamisme du tourisme français qui représente plus de 41% de l’ensemble des nuitées, que réalise le Royaume. Soit prés de 6 millions de nuitées dont 53% sont attribuées à la seule ville de Marrakech. Croisons les doigts et espérons que nous réussirons à maintenir la croissance du marché français sur lequel nous disposons d’atouts majeurs.

Globalement nous pouvons donc estimer être sur la bonne voie; d’abord pour avoir réalisé des scores remarquables en matière de nuitées hôtelières dont les variations constituent, à n’en pas douter, l’un des meilleurs critères d’évaluation de la santé des activités touristiques d’un pays. Ensuite pour avoir consolidé les bonnes progressions constatées en 2004 par rapport à l’année 2003.

Au niveau des autres villes du Royaume, il est difficile d’afficher la même satisfaction, même si les nuitées progressent partout. En fait rien ne sert d’opposer au reste du Royaume, les scores de la ville ocre qui, grâce à ses capacités hôtelières, au prestige qu’elle a acquis depuis une quinzaine d’années du fait du tourisme d’affaires, tant qu’un véritable sursaut national n’est pas entrepris dans des villes comme Tanger et Fès par exemple qui représentent en nuitées respectivement 5 et 4% seulement du total national contre 35 et 29% pour Marrakech et Agadir.

Sursaut ? Oui mais en avons-nous les moyens ?

Fès – 13ème siècle d’histoire, 3000 chambres d’hôtels
Comment en effet développer les nuitées quand les capacités de nos villes sont tellement faibles: 3000 chambres à Fès, 3500 à Tanger, 2200 à Rabat, 700 à Essaouira etc… Comment obtenir de bons taux d’occupation et de fréquentation dans ces conditions?

Seul le retour au style des anciennes chartes de développement des années 70 et 80, pouvant contenir de véritables incitations à l’investissement, est de nature à combler les insuffisances criardes constatées en la matière.

A ce propos, les communes et les municipalités peuvent se poser la question de savoir à quoi leur servent les centaines d’hectares qu’elles possèdent s’ils demeurent des terrains nus ? Ne faut-il pas les offrir au dirham symbolique à des promoteurs sérieux et engagés pour y bâtir des hôtels, des résidences et des riads, grands pourvoyeurs d’emplois et de recettes fiscales et parafiscales ?

Il y a aussi lieu de rappeler qu’à chaque lit existant ou à construire doit correspondre un siège d’avion prévu ou à prévoir. Le Maroc qui vient de signer un accord complet, cette fois-ci, sur l’Open-Sky, cette fameuse ouverture du ciel marocain, à l’aviation civile européenne, a tourné enfin le dos à une étape de plus de trois ans d’hésitation, d’atermoiement et de réflexion qui se sont révélés par la suite comme étant sinon préjudiciables, du moins inutiles à l’essor de notre tourisme.

Nous étions nombreux depuis le début de la décennie à appeler de nos vœux la mise en place effective de cette politique d’ouverture, au lieu de ces fausses « stratégies » à court terme, étroites et frileuses, ne pouvant, à l’évidence, sauvegarder que des positions provisoires et peu sûres et qui ont fini, bien entendu, par montrer leur limite, tant sur le plan du développement de la RAM qu’à celui des accords bilatéraux passés ici et là avec des partenaires bien plus attirés par les subventions que par une sincère coopération profitable et durable, prenant en compte l’intérêt de toutes les parties. Bien sûr le sujet n’est pas ainsi épuisé, nous y reviendrons. En attendant, Marrakech est sous les feux de la rampe et cela est en soi une grâce divine. Peut-on en conclure, pour autant, dans une sorte d’autosatisfaction anesthésiante, que tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes, pour la vision 2010? La réponse dépendra essentiellement de l’efficacité des mesures prises ou à prendre durant la deuxième période quinquennale qui reste à courir, notamment pour ce qui est du Plan Azur, de la formation professionnelle et de la réforme fiscale. Affaire à suivre.

Fès: La CDG s’implique

1 décembre 2005, by fmdt.ma No comments yet

Lettre Mensuelle du Tourisme
La Capitale spirituelle du Royaume semble avoir pu séduire la Mastodonte CDG, premier groupe financier d’intervention rapide dans le pays. Ainsi et après avoir réussi à mettre ainsi « un tigre dans son moteur » de développement, Fès a aujourd’hui plus de chance que jamais de relancer son économie chancelante.

Bien sûr qu’il ne faut pas demander à la Caisse de Dépôt plus qu’elle ne peut offrir. Développeur sûr et crédible, elle prendra en charge le plan d’aménagement et l’étude de faisabilité économique et financière des deux sites retenus celui de « Oued Fès » et celui « d’Ouislane » soit une ambition de 4500 lits hôteliers en dix ans et un programme foncier substantiel qui à lui seul peut expliquer l’implication de la vielle maison de Place Pietri et partiellement la justifier. Mais elle ne peut assumer à elle seule la responsabilité de la bonne fin de l’ensemble du programme.

Quant au Palais des Congrès dont certains appellent de leurs vœux, il reste à lui trouver preneur. Son financement n’est pas arrêté ni son programme. Cependant l’enthousiasme est de mise. L’ONMT se propose avec optimisme de consacrer à Fès quelque 400 millions de dirhams pour la décennie afin de créer une nouvelle image de la destination tant au niveau du produit, de son animation que de sa promotion à l’étranger. C’est ainsi, entre autres, que les principaux « Fandouks » de la ville seront transformés en cafés littéraires, cafés théâtres et cafés concerts et que les festivals seront réorganisé et étoffés pour instituer des traditions culturelles pérennes pouvant servir d’attraits de qualité à une clientèle étrangère de plus en plus exigeante.

Le fer de lance hôtelier de la CDG, la société « Maroc Hôtels & Villages » prendra, quant à elle, la charge d’aménager, par ailleurs, les grandes demeures historiques, aujourd’hui en ruine, telles le palais « Glaoui’, la maison « Ba Ahmed » et le palais « Moqri ».

Que dire de tout cela, après que les rideaux soient tombés sur la journée d’étude consacrée le 25 novembre au programme régional de développement, sinon qu’il s’agit d’un strict minimum qu’il faut transformer en pari gagnant en veillant particulièrement à réaliser les promesses avancées en matière de transport aérien, ces fameuses lignes programmant des vols de point à point, à partir des principales villes européennes prioritaires, France, Espagne, Italie et Angleterre.

Qui sait peut être que cela marchera cette fois-ci? En tout état de cause si les Fassis veulent que leur ville devienne la 3ème destination après Marrakech et Agadir, ils n’ont aucun intérêt à laisser passer cette ultime chance.

Fès, cinq équations pour un Palais des Congrès

24 novembre 2005, by fmdt.ma No comments yet

Communication Hebdomadaire d’Abdelhadi ALAMI
Les Palais des congrès sont des structures lourdes, équivalentes en utilité aux aéroports car il est évident que s’il n’y a pas de terrains d’atterrissage et de structures d’accueil, il n’y a pas de tourisme moderne. De même une ville qui cherche à attirer une clientèle d’affaires a besoin d’espace de congrès et d’environnement propice au développement du tourisme de congrès, de conventions et d’incentives.

En deuxième lieu, il faut savoir que ce genre de projet a un coût considérable et que pour réaliser une vingtaine de salles totalisant quelque 5000 sièges et un hôtel intégré, de 500 chambres, sur un terrain d’une dizaine d’hectares, il faut compter sur un budget de l’ordre de 1.5 milliards de dirhams (150 Mille dirhams par unité de siège; 1.2 million de dirhams par unité de chambres et 100 millions de dirhams pour le foncier et les frais de lancement). Sachant que si la partie hôtel peut, en quelques années, couvrir les charges d’exploitation, tel n’est pas le cas des structures du palais des congrès, qui lui, nécessite des délais beaucoup plus longs. C’est pour cela qu’il n’y a, nulle part au monde, de palais de congrès financé par du capital privé. C’est toujours l’œuvre des Etats ou des Municipalités.

La mise en orbite d’un palais des congrès nécessite plusieurs années durant lesquelles les salaires absorbent l’essentiel des ressources. Le cas du Complexe du Palais des Congrès de Marrakech est significatif à ce titre. En 15 ans les charges salariales ont été de l’ordre de 45 milliards de centimes.

Il faut préciser en troisième lieu que la gestion des espaces de congrès est très spécialisée et que toute improvisation peut mettre en danger l’ensemble du projet et des programmes de développement qui lui sont liés.

Il ne faut pas omettre en quatrième lieu que toute ville qui nourrit des ambitions dans ce domaine doit posséder un minimum de 10.000 lits lui permettant de mettre à la disposition de l’espace congrès de 2 à 3.000 lits en permanence.

En cinquième lieu, si la ville de Fès veut du tourisme d’affaires il faut qu’elle adapte son organisation générale: signalisation, commerce avec labels de qualité, réduction significative de la densité de la médina, sensibilisation et encadrement des populations. Le tout pour obtenir le maximum de disponibilité à l’accueil vis-à-vis d’une clientèle internationale de plus en plus exigeante.

Fès a le droit de souhaiter avoir un palais des congrès, il reste que les Pouvoirs Publics se doivent de mettre en place un PDR intégré et bien réfléchi de façon à pouvoir le réaliser d’abord, en suite en protéger les investissements publics et privés qui en découleront.

Fès, la prise de conscience

17 novembre 2005, by fmdt.ma No comments yet

Communication Hebdomadaire d’Abdelhadi ALAMI
Faut-il y voir un miracle? Les Fassis s’intéressent de près à leur ville, eux qui très tôt après l’indépendance et même avant, se sont empressés de s’investir ailleurs que chez eux. Il aura fallu la conjonction heureuse de l’arrivée au Ministère du Tourisme, d’un Ministre fassi, d’un Maire et d’un Président de région, tous fassis.

Le fait par ailleurs qu’ils appartiennent, ensemble, à la même formation politique a dû créer des conditions optimales, nécessaires à la prise de conscience que la capitale spirituelle du Royaume qui se meurt, de mort lente mais certaine, n’a que le tourisme pour d’abord survivre, ensuite tenter de prospérer. Fès n’a pas d’agriculture industrielle ni d’usines. Le développement de son artisanat est contrecarré par le génie créateur de la ville de Marrakech.

A fin septembre 2005, les scores sont exceptionnels : 15% de nuitées supplémentaires tant au niveau du tourisme étranger que national. Pourtant cela ne représente qu’un peu plus de 100 clients en plus par jour. Quant on sait que la durée de séjour n’a pas dépassé la limite de « deux » depuis l’année 2000 et que la capacité totale de la ville présente quelques 3.000 chambres seulement, exploitées à un taux de misère de 37%, on comprend pourquoi l’intérêt exceptionnel des pouvoirs publics et du secteur privé pour la ville spirituelle du Royaume est vraiment le bienvenu.

Le Plan de Développement Régional prévu est voulu comme étant le moyen approprié pour relancer le tourisme dans cette ville qui dispose d’atouts historiques exceptionnels. Deux sites retenus, celui d’Ouislane (62 ha) et l’UAT Oued Fès (200 ha) sachant que le premier devra produire un peu plus de 1000 chambres d’ici 2010 et le second 480 chambres de 2010 à 2014, plus un palais des congrès et un golf de neuf trous. Modeste à l’évidence mais ô combien salutaire. En tout état de cause ces objectifs sont réalistes car tenant compte de la modestie des moyens disponibles. Ces deux sites développeront par ailleurs l’immobilier classique puisqu’ils prévoient, entre autre, plus de 560 villas et appartements.

Quoiqu’il en soit Fès cherche à mettre un terme à une situation économique et sociale périlleuse et cela en soit est une bénédiction. Affaire à suivre.

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L’Office National Marocain du Tourisme

Le rôle de l’Office National Marocain du Tourisme est de promouvoir les richesses culturelles et balnéaires, ainsi que développer des thématiques de niche de choix qui placent le Maroc parmi les destinations touristiques prisées. Notre objectif est de stimuler le tourisme interne et d’attirer les arrivées de touristes internationaux au Maroc à travers une nouvelle politique de gestion durable du portefeuille de destinations, axée sur l’anticipation et le suivi de la demande.

GESTIS Société de gestion de Syndic à Casablanca

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